| Accueil | Créer un blog | Accès membres | Tous les blogs | Meetic 3 jours gratuit | Meetic Affinity 3 jours gratuit | Rainbow's Lips | Badoo |
newsletter de vip-blog.com S'inscrireSe désinscrire
http://so_fashion.vip-blog.com


Devenir chroniqueuse dans un magasine féminin est mon rêve,tous les articles signés JD sont de moi,merci de ne pas les plagier!!!!
VIP Board
Blog express
Messages audio
Video Blog
Flux RSS

Devenir chroniqueuse dans un magasine féminin est mon rêve,tous les articles signés JD sont de moi,merci de ne pas les plagier!!!!

VIP-Blog de so_fashion
  • 127 articles publiés
  • 8 commentaires postés
  • 1 visiteur aujourd'hui
  • Créé le : 25/07/2007 09:28
    Modifié : 05/09/2007 09:52

    Fille (26 ans)
    Origine : Dans ma bulle
    Contact
    Favori
    Faire connaître ce blog
    Newsletter de ce blog

     Juillet  2025 
    Lun Mar Mer Jeu Ven Sam Dim
    30010203040506
    07080910111213
    14151617181920
    21222324252627
    282930010203
    [ FASHION ATTITUDE ] [ TENDANCES BEAUTE ] [ ASTUCES BEAUTE ] [ TENDANCES HAUTE COUTURE ] [ SLIM ATTITUDE ] [ MUZIK ] [ J'AI TESTE ] [ TENDANCES MODE ]


     

    LES PLUS GRANDS CREATEURS 1

    26/07/2007 21:44

    LES PLUS GRANDS CREATEURS 1


    Yves Saint Laurent

    Le 14 juillet Yves Saint Laurent ouvrait le bal des nominations aux différents rangs honorifiques de la Légion d’honneur. Il recevait le grade de grand officier de la Légion d’honneur. Joli cadeau d’anniversaire pour celui qui fêtera ses 71 ans le 1er août et qui jusqu’en 2002 fut à la tête d’une des maisons les plus prestigieuses de Haute Couture.

    Yves Saint Laurent

    S’il y existe des hommes qui forcent le destin à coup de talent et de passion, Yves Saint Laurent en fait partie. À 9 ans, le petit Yves déclarait en soufflant ses bougies que son nom serait un jour inscrit en lettre de feu sur les Champs Elysées. Adolescent il rédigeait des listes fictives de commande de vêtements pour ses sœurs…

    À 18 ans il monte à Paris où il suivra durant à peine 3 mois des cours de dessin à la chambre syndicale de la couture. Trois mois, il n’aura pas fallu plus pour que Christian Dior repère le jeune homme et lui propose de travailler avec lui en tant que modéliste. Nous sommes en 1955, durant 2 ans Yves saint Laurent se perfectionne auprès de son mentor, il y apprend les secrets de la coupe et les us et coutumes du monde de la Haute Couture.

    En 1957, Dior décède brutalement. À 21 ans, Yves Saint Laurent se retrouve propulsé à la direction de la maison Dior, l’histoire de la couture se trouve à un moment charnière, entre la période de l’après-guerre et le début de la production de masse… En 1961, il quitte Dior et avec l’aide de Pierre Bergé il créé la maison de couture Yves Saint Laurent, Pierre Bergé est à la gestion financière.

    Entre ces deux hommes, il existe cette alchimie quasi parfaite qui soude les grands duos de l’Histoire. Yves Saint Laurent propose sa première collection le 29 janvier 1962. Les plus folles rumeurs précèdent le lancement de la collection, on entend dire que les modèles ne sont pas terminés, qu’YSL n’a pas su venir au bout de ses créations.

    Yves Saint Laurent

    L’événement est extrêmement attendu, au premier rang on peut apercevoir la baronne de Rothschild, Françoise Sagan, la comtesse de Paris et tout le monde influent de la mode. Yves Saint Laurent sait qu’il joue gros et que l’avenir dépend des réactions produites par sa collection « Trapèze »… C’est un succès qui ne se démentira jamais, l’assistance est subjuguée par le style unique du jeune couturier.

    La silhouette trapézoïdale enchante les femmes du public, elle annonce l’ère du prêt-à-porter qui dès les années 60 va devenir la plus grande révolution dans l’univers du vêtement. Yves Saint Laurent a réussi, tout en respectant les codes de la Haute Couture, à introduire dans ses créations une certaine abstraction. Il parvint également à hisser le sportswear au sein de la couture.

    Yves Saint Laurent

    Dès lors, il devient le maître incontesté de la Haute Couture française. La postérité nous fera dire que la mode doit beaucoup si ce n’est tout à la vision ultra moderne qu'Yves Saint Laurent su lui imposer à un moment où le monde changeait. Cuissardes en croco, tuniques transparentes, associations de couleurs osées… Yves Saint Laurent fut un incroyable visionnaire, car toutes ses innovations sont désormais devenues des basics.

    En 1966, il dessine son premier smoking pour femmes, il deviendra la marque de fabrique de la maison, et chaque année apportera sa nouvelle version du dit smoking. 1966 est aussi l’année où le duo Bergé/Yves Saint Laurent lance Yves Saint Laurent Rive Gauche… Les modèles sont toujours dessinés par le créateur, mais ils seront produits à la chaîne par un industriel extérieur.

    Yves Saint Laurent est un homme qui puise sans cesse son inspiration dans le monde qui l’entoure. En 68 la révolte gronde, le couturier est en osmose avec la rue et conçoit un nouveau look où le pantalon jusqu’alors considéré comme inconvenable pour les femmes, a la vedette. Il détourne le costume de chasse et en fait un classique urbain : saharienne et lacets ont gagné leur droit de séjour sur le pavé parisien.

    La mannequin Versuhka illustre à merveille cette nouvelle image de la femme : insoumise et conquérante. Les modèles ont beaucoup d’importance pour le couturier : en 1963 en raison d’une collection qui reçu un accueil mitigé, il mettra en cause ses mannequins et déclarera qu’il n’avait pas de « bonnes mannequins ».

    Yves Saint Laurent

    En effet dans le processus de création de Yves Saint Laurent, les femmes sont essentielles, une fois le croquis effectué, le styliste a besoin de modeler ses vêtements sur les mannequins et selon ce qu’il ressent il fait évoluer les coupes et les détails. C’est pourquoi personne ne s’étonne lorsqu’en 1972, la muse de Yves Saint Laurent, Loulou de la falaise, intègre le studio de création.

    Yves Saint Laurent a besoin d’elle au quotidien, elle l’inspire et lui fait entrevoir ce que veulent les femmes. YSL est précurseur en tout : il avait amorcé le prêt-à-porter en 60, en 1967 il dépasse le style minimaliste et urbain qui sévit sur la scène mode et s’échappe vers une tendance retour à la nature qui sera l’un des grands musts des années 70…

    Yves Saint Laurent

    Des collections pour hommes, le lancement en grande pompe à l’Opéra comique du parfum masculin Kouros, collection en hommage à Matisse, soirée en compagnie de Paloma Picasso, Yves Saint Laurent est partout et tous l’adule. En 1982, on fête les 20 ans de la maison Yves Saint Laurent, on lui décerne le « International Fashion Award of the council fashion designers of America », le couturier est au sommet de sa gloire…

    En 1985, il reçoit l’Oscar du plus grand Couturier. En 1988, le défilé Haute Couture est une ode à l’esthétique VanGoghienne, qui se décline sur des vestes brodées dont certaines ont demandé plus de 600 heures de travail. En 1989 le groupe Yves Saint Laurent entre en bourse.

    En 1990, Yves Saint Laurent imagine une collection « Hommages » à tous les artistes qui l’ont inspiré au cours de sa carrière, allant de Bernard Buffet en passant par Marcel Proust et Catherine Deneuve. Le show est applaudi pendant plus d’une dizaine de minutes, la salle est débout, les critiques jugent que c’est la collection la plus forte du créateur, à la fois « pure dans sa conception et fantasque et lyrique dans ses couleurs »…

    Mais le monde de la couture est de plus en plus brigué par les grands groupes : en 1998, la maison de couture YSL est acquise par François Pinault. S’en suivent de nouvelles orientations marketing et financières. Tom Ford est placé à la tête de YSL Rive Gauche.

    Yves Saint Laurent

     

    La conception de l’élégance vue par Tom Ford heurte quelque peu Yves Saint Laurent, l’époque change et le grand monsieur de la mode décide en 2002 de tirer sa révérence et de se consacrer avec Pierre Bergé à la fondation qui porte leurs noms. Mécénat et gestion du musée qui retrace son parcours font désormais parti de son quotidien.

    Rendons à notre tour hommage à celui qui a eu cette bien jolie phrase : « Rien n'est plus beau qu'un corps nu. Le plus beau vêtement qui puisse habiller une femme ce sont les bras de l'homme qu'elle aime. Mais, pour celles qui n'ont pas eu la chance de trouver ce bonheur, je suis là. »

     

    Gucci

    Fondée en 1922, la maison Gucci est d’abord le fleuron de la maroquinerie italienne, avant que sa griffe ne s’appose à partir des années soixante sur une série de luxe glamour latin. Foulards, sacs bambous, mocassins à étriers dorés font un malheur dans la jet-set. Mais en 1989, la maison Gucci est en perte de vitesse. Les héritiers confient alors la marque au Group Invest Corp avec pour mission de remonter la pente…

    Tom Ford

    Le renouveau de la marque dépasse toutes les espérances et fait désormais office d’exemple auprès des autres maisons de mode. Gucci ou plus exactement l’art et la manière de transformer une griffe de luxe encline à une production traditionnelle en une nouvelle griffe de mode, avec toutes les diversifications transversales que cela autorise. Gucci fut remis au goût du jour par le bureau de style dirigé par l’Américaine Dawn Mello.

    C’est sur les conseils de celle-ci, en 1994, que le PDG Domenico De Sole appelle à sa direction artistique le jeune stylise Texan Tom Ford… Originaire de Santa Fé, ce jeune inconnu va déclencher un séisme... En effet, Tom Ford a redéfini le rôle du créateur de mode. Au diable le mythe de l’artiste maudit, le nouveau styliste se réconcilie avec les objectifs commerciaux des grandes marques de mode, aussi doué pour créer que pour rajeunir les griffes et définir les stratégies marketing.

    Tom Ford est né en 1961 à Austin. Il passe son adolescence à Santa Fé avant de suivre des cours d’histoire de l’art à New York. À Manhattan, Ford utilise son temps libre pour tourner des spots de pub et on le retrouve régulièrement au Studio 54 et à la Factory d’Andy Warhol. Il finit par s’inscrire à la Parsons School of Design de New York, puis part étudier l’architecture à Paris. Ce n’est qu’une fois ses études terminées que Ford prend conscience de sa vocation.

    Stefano Pilati

    En 1986, de retour à New York, il rejoint le studio de création de Cathy Hardwick, avant de partir travailler deux ans plus tard chez Perry Ellis comme directeur de création. En 1990, Ford devient styliste pour femmes chez Gucci. En 1994, il est nommé directeur de la création et présente au mois de mars une collection qui fait date : ses pantalons taille basse en velours et ses chemises en satin aux couleurs de pierres précieuses, déboutonnées jusqu’au nombril et très près du corps, font partie d’une collection séduisante et maligne au sex appeal sans complexe.

    Qu’il s’agisse des campagnes publicitaires de Mario Testino, des nouvelles boutiques à l’éclairage sobre et étudié ou même des messengers bags, tout semble taillé dans la même étoffe sensuelle. Quasiment du jour au lendemain, Gucci devient une marque indispensable en proposant la mode la plus désirable et la plus hédoniste du moment… Cependant en 2004, c’est le choc, Tom Ford et le PDG Domenico De Sole décident de quitter la maison. Le sujet de discorde : l’actionnaire PPR veut plus de rentabilité et de lisibilité, tandis que le duo veut plus d’autonomie et de liberté de création.

    Frida Giannini

    Ce n’est pas moins de quatre stylistes qui succéderont à l’incroyable Tom Ford. Comme si le groupe Gucci voulait effacer l’image de son ancien directeur artistique devenu trop médiatique… Alessandra Facchinetti, John Ray, Frida Giannini et Stefano Pilati reprennent donc les rennes du bureau de style de YSL.

    C’est de Stefano Pilati dont on parle le plus. Il débute en douceur, et restructure petit à petit l’image de la marque en y imposant son propre style. Il fait abstraction de la période « Tom Ford » pour revenir aux origines et se pose en en fils spirituel de YSL. Son premier défilé remporte un succès en demi-teinte, mais la saison suivante le verra triompher. Tous se l’arrachent et le virage opéré par la marque est réussi. On vante désormais l'élégance raffinée dont il a fait sa signature.

    Pour la griffe Gucci, c’est Frida Giannini qui est actuellement à la tête de la création. Rappelons que l’ex-directrice des accessoires de la maison a succédé à Alessandra Facchinetti en mars 2005, et que cette dernière n’a pu tenir que deux saisons suite au départ de Tom Ford…

    Versace

    À la mort tragique de son frère Gianni, Donatella Versace hérite d’une des positions les plus enviées de l 'univers de la mode : directrice de la création de la maison Versace.

    Versace

    Gianni Versace, né en 1946, avait lancé sa propre griffe en 1978 après avoir travaillé pour Callaghan, Genny et Complice, développant sans relâche l’une des griffes de mode les plus importantes du XXème siècle.

    Le goût de Gianni pour une mode très chère, très luxueuse et très glamour l’a imposé comme un acteur incontournable de la culture pop, tout au long des années 80, du power dressing à prix prohibitif jusqu’aux excès tendance ghetto du luxe de la fin des années 1990.

    Son utilisation caractéristique des imprimés et des silhouettes de bombes sexuelles, ainsi que ses références constantes à la culture Greco Romaine de l’antiquité lui ont valu une clientèle de stars internationales et transformé ses vêtements en uniformes de la jet set.

    Versace

    Donatella Versace est née dans les années 1960 à Reggio Calabria, et est non seulement la sœur de Gianni mais également sa muse et son bras droit. Ils débutent leur collaboration alors qu’elle est encore étudiante en langues à l’Université de Florence. Une fois diplômée, Donatella commence à s’impliquer dans les campagnes publicitaires de la marque avant de dessiner pour les collections d’accessoires et les licences, notamment Young.

    Dès 1993, Donatella dessine pour la ligne Versus. Depuis sa nomination au poste de directrice de la création, elle a réussi à faire entrer Versace dans le XXIème siècle, fusionnant sa propre sensualité aux excès baroques et explosifs si typiques de son frère.

    L’empire Versace comprend des collections pour femme, des collections pour homme, du sportswear, des sous-vêtements, des lunettes, des collections de jeans, des parfums et une ligne homewear sans parler de la ligne de maquillage et du Palazzo Hotel Versace, premier Hôtel Versace 6 étoiles ouvert dans le Gold Coast australien en l’an 2000 qui draine toute la jet set mondiale !

    Un nouveau resort de 215 suites et 204 villas de luxe ouvrira bientôt à Dubaï. Elle se lance même dans le design.

    Versace

    La succession de la maison devait être assurée par la fille de Donatella Allegra Versace qui a fêté sa majorité en juin 2004 : elle était alors devenue l’héritière de la maison de couture. Mais certains problèmes étant survenus, Donatella et son deuxième frère ont décidé de confier le contrôle du management à Giancarlo Di Risio.

    Cet homme plutôt discret décide de remanier la structure de la société qui commençait à prendre l’eau et supprime des lignes inutiles, véritables gouffres financiers, telle que la ligne de lingerie et la ligne de parfum et les remplacera par la création de chaussures, de sacs et de bijoux. Et ça marche : les ventes reprennent et Donatella apparaît sereine à la fin des défilées 2007.

    Et elle se prend même à se rêver personal stylist de la candidate à l’investiture américaine Hillary Clinton et lui conseille de ne plus porter de pantalon et de favoriser la couleur noire au détriment du bleu…

    La nouvelle vision de Donatella pour Versace ?

    Versace

    « Le goût Versace : Il a longtemps été défini comme glamour et sexy. Mais aujourd'hui, le sens du glamour a changé, il est devenu plus sophistiqué. La femme Versace n'a plus besoin de hurler pour être regardée. De hurler à travers un vêtement super-déshabillé, super-transparent ou super-coloré. La sensualité est davantage liée à la coupe du vêtement, au brillant du tissu ou à sa qualité. »

    Elle a tout bon et les derniers défilés le confirment !

     
     


     

    LES PLUS GRANDS CREATEURS 2

    26/07/2007 22:14



    Vanessa Bruno

    Parce que ses robes sont irrésistibles, que ses sacs le sont aussi et qu’on a l’impression qu’elle sait exactement ce dont on a envie et qu’elle nous l’offre sans compter… on adule Vanessa Bruno. Sa griffe : c’est le charme, c’est Paris, c’est l’élégance cosy et la fraîcheur subtile, c’est tout ça et on adore !

    Vanessa Bruno

    C’est au Danemark que Mlle Bruno voit le jour. Son milieu familial la prédestinait à la mode. Sa mère est un top modèle danois, elle inspira d’ailleurs beaucoup Vanessa par son style très moderne et libéré pour l’époque (jeans larges, robes légères en voile de coton).

    Sa mère aimait lui coudre des jupes et lui broder des petites robes… Vanessa Bruno prend très tôt goût à la couture. Et en même temps s’imprègne de la rigueur nécessaire pour monter une entreprise, grâce à son père qui a créé la maison Cacharel…

    Elle a grandi, selon ses mots, dans « un véritable bouillon de mode ». Vers l’âge de 15 ans, elle décide de suivre les pas de sa mère et de devenir mannequin, mais elle s’en lasse vite et s’envole vers le Canada. C’est là qu’elle apprendra véritablement le métier de modéliste et les secrets de la coupe. C’est forte de son nouveau savoir que de retour à Paris, elle crée sa première collection.

    Vanessa Bruno

    Mais la jeune fille se rend bien compte qu’elle manque encore d’expérience dans le métier, c’est pourquoi elle enchaîne les stages et finit par pouvoir voler de ses propres ailes. A 24 ans, alors que certaines sont encore à se demander ce qu’elles feront de leur vie, Vanessa Bruno lance sa propre marque. Son concept ? « Elle-même » : savoir ce qu’elle a envie de porter, ce qui lui ferait plaisir…

    Vanessa Bruno

    Elle essaie toutes les pièces qu’elle dessine, et voit tout de suite si elle est à l’aise et si elles correspondent à son idée. Les débuts ne sont pas faciles, mais elle s’accroche et finis par décrocher un corner au Bon Marché.

    Ses pièces sont de plus en plus appréciées, la marque commence à avoir ses fidèles, ce qui permet à Vanessa Bruno d’ouvrir sa première boutique en 1998 à Paris. Curieusement, les Japonaises ont été fans, avant les Parisiennes : l’ouverture de la boutique à Tokyo avait provoqué une véritable émeute !

    Vanessa Bruno

    Le style Bruno est prisé par les femmes actives en quête de féminité discrète. La griffe est aussi plébiscitée par de nombreuses actrices, qui sont sûrement la meilleure campagne de communication dont puisse rêver la marque.

    On compte parmi elles : Charlotte Gainsbourg, Vanessa Paradis, Élodie Bouchez, Claire Danes, Charlotte Rampling… « Je suis très chanceuse d’avoir une clientèle qui porte mes vêtements et parle d’eux. »

    La créatrice refuse les diktats de la mode et conçoit des tenues pour une femme en accord avec son époque, qui allie vie professionnelle et vie de privé. « C’est drôle de voir des ados et des femmes de tous les âges adapter mes vêtements à leur personnalité », jubile la styliste.

    Vanessa Bruno

    Pour le catalogue de la griffe, Vanessa Bruno ne choisit que des femmes de la « vraie vie », pas de mannequins, mais des personnes qui la touche et qui reflètent son concept. Son concept ? Dessiner des vêtements pour le quotidien, que les femmes s’approprient immédiatement.

    Vanessa Bruno

    Des modèles qui fleurent bon l’air du temps, riches de détails et aux volumes créatifs. La créatrice porte un soin tout particulier aux finitions des ses vêtements, finitions lingeries, broderies faites main...

    Au-delà des ses créations pour le prêt a porter, elle fait partie des designers qui ont donné leur nom à des classiques.

    Ainsi, le cabas Vanessa Bruno est connu et reconnu de toutes ! La belle Danoise a désormais acquis le statut de référence en matière de style bohème chic

    Balenciaga : Nicolas Ghesquière

    "J'aime troubler les gens, les emmener hors des sentiers battus"

    Nicolas Ghesquière

    En 1997, le jeune Nicolas Ghesquiere de 26 ans est nommé styliste de la maison Balenciaga à Paris alors qu'il est encore relativement inconnu. Il n'a qu'un an lorsque meurt Cristobal Balenciaga en 1972, couturier décrit par Dior comme «notre maître à tous». A l'époque, tout le monde s'accorde à dire que le jeune designer doit faire la preuve de ses compétences. En cinq ans, il s'est pourtant imposé comme l'un des talents contemporains les plus appréciés.

    Bien qu'il n'ait pas suivi de réelle formation, Ghesquiere s'est intéressé à la mode à un âge précoce, notamment par le biais de stages chez Agnès B. et Corinne Cobson alors qu'il était encore lycéen à Loudon, dans le centre de la France. A 19 ans, une fois ses études terminées, il devient assistant-styliste chez Jean Paul Gaultier.

    Parallèlement à ses collaborations avec Mugler et Kelian et un poste de styliste chez Trussardi, Ghesquiere travaille en freelance pour les collections sous licence de Balenciaga dès 1995. C'est là que son talent est remarqué et pressenti pour la ligne principale.

    Dans son travail, Nicolas Ghesquiere affectionne particulièrement le dialogue des extrêmes, combinant habilement un style cérébral et architectural, une forme d'ornementation plutôt surchargée. Néanmoins, ses collections jouent sur les contrastes qui ont forgé l'histoire de la maison Balenciaga : les différences entre passé et présent, haute couture et prêt-à-porter, austérité et excès.

    Nicolas Ghesquière

    Elles témoignent de son goût pour le passé, qu'il intègre sans copier et sans insister sur la nostalgie, mais également d'une certaine conscience collective. Parmi d'autres distinctions, Nicolas Ghesquiere a reçu en l'an 2000 le prix Avant Garde Designer of the Year décerné par Vogue et la chaîne VH1.

    En 2001, le groupe Gucci a racheté la maison Balenciaga ; la même année, Ghesquiere a lancé des lignes de sacs et de chaussures. En 2002, il complète sa griffe d'une collection pour homme.

    En 2003, il ouvre une boutique à New York, tandis que celle de l’avenue George V à Paris est entièrement repensée par l’artiste Dominique Gonzalez-Foerster. La planète mode est à l’affût de chacune de ses créations, fascinée par l'hypermodernité du style.

    Nicolas Ghesquière

    Suzy Menkes, de l' « International Herald Tribune », l'a cité comme étant le plus innovant des designers de sa génération. Il habille les actrices les plus compliquées et les plus exigeantes : Nicole Kidman pour son mariage, Isabelle Huppert et Charlotte Gainsbourg pour le lancement de son dernier disque… Charlotte Gainsbourg avec qui il est ami, leur simplicité et leur goût de l’ombre les a sans doute rapproché.

    Le Times l’a placé dans son top 100 des personnes les plus influentes du monde… A 35 ans, le jeune homme semble avoir remporté tous les objectifs qu’il s’était fixé et a surtout réussi à hisser Balenciaga au sommet, tant au niveau de la création que sur l’aspect commercial.

    Moschino : Rossella Jardini

    "J'essaie de travailler avec honnêteté"

    Rossella Jardini

    Peu de temps avant sa mort tragique à l'âge de 44 ans (en 1994), Franco Moschino discutait de l'avenir de sa griffe éponyme avec Rossella Jardini, son bras droit à la direction de l'entreprise depuis sa création en 1983. Son message était clair : Rossella devait faire vivre la maison et utiliser sa position pour continuer à collecter des fonds au profit d'actions caritatives.

    Rares étaient ceux à croire qu'une griffe aussi intimement liée à l'irrévérence charismatique du personnage de Moschino pourrait prospérer sous l'impulsion d'un autre créateur, mais l'approche discrète et l'apparence plutôt austère de Rossella Jardini ont confirmé son importance cruciale dans la déconstruction Moschino très second degré du ridicule de la mode, sorte de parodie de parodie.

    Née en 1952 à Bergame, Rossella ouvre une petite boutique au début des années 1970 pour vendre les pièces de couturiers avant-gardistes tels qu'Issey Miyaké, puis part travailler chez Cadette, une ligne pour femme dessinée par le jeune Moschino. Elle fausse brièvement compagnie à son nouveau meilleur ami pour créer des accessoires chez Bottega Veneta, mais revient en 1983 quand Moschino décide de lancer sa propre griffe.

    Le mélange de parodie, d'effets trompe-l'œil et de coupe classique qui distingue Moschino s'avère un ticket gagnant pendant les années 1980, une décennie marquée par l'obsession de la mode. Les slogans impertinents de Moschino offrent peut-être le meilleur exemple de la façon dont il parvient à crever la bulle de cette haute couture égocentrique.

    Rossella Jardini

    Les fashion victims saisissent la chance de l'autodérision en arborant une chemise proclamant «Cette chemise coûte très cher», tandis que l'accroche «Ready To Where?» résume bien la vacuité de l'époque. À la mort de Moschino, l'appellation de «bouffon de la mode» que partageait la griffe avec Jean Paul Gaultier commence à faire grincer des dents au milieu du sérieux conceptuel des années 1990.

    C'était compter sans Rossella Jardini, qui a réussi à rétablir l'image de l'entreprise, notamment grâce au récent retour en grâce des anciennes pièces Moschino et de sa ferme détermination à ne jamais prendre la mode trop au sérieux.

    Rossella Jardini

    La griffe ne se résume pas qu’aux vêtements, ou aux accessoires, il y a aussi les parfums. « Franco Moschino adorait l'Italie et son drapeau et en tant qu'héritiers, nous tenons à revendiquer notre côté italien" - Rossella Jardini.

    Ainsi, le flacon et la publicité de cette fragrance pour homme arborent avec fierté les codes de l'Italie, le design, l'élégance et les couleurs vert, blanc et rouge de l'Italie… Sans parler de la très fameuse « Eau CheapandChic Moschino ».

    Ce printemps, Rossella Jardini, réinterprète la Mademoiselle que Philippe Starck avait imaginée en 2004 pour l’éditeur de meubles, Kartell. Des cœurs entrecoupés de «Love» s'impriment en all-over sur cette chaise en Plexiglas. Cœur qu’on a retrouvé lors du dernier défilé de la griffe, en sac ludique et pointu.

    Fendi

    "L'ironie me permet de relativiser mon obsession créative"

    Fendi

    Fendi est la marque des extrêmes : grosses fourrures et petits sacs à main, entreprise familiale et reconnaissance internationale, passé vraiment chic et futur plutôt cool et ironique. L'empire Fendi a été fondé en 1925 par Adèle Fendi à partir d'un petit atelier de maroquinerie de Rome où, avec son mari Eduardo, elle travaillait pour une clientèle privée.

    L'entreprise familiale se développe grâce à l'ouverture d'une plus grande boutique en 1946, mais ce n'est que huit ans plus tard, à la mort d'Eduardo, que leurs cinq filles commencent à sculpter l'image moderne de Fendi, insufflant à la petite entreprise tout leur glamour et leur jeunesse.

    Fendi

    Quand Adèle meurt en 1978, chaque sœur hérite d'un morceau de l'empire: Paola (née en 1931) s'occupe des fourrures, Anna (née en 1933) de la maroquinerie, Franca (née en 1935) des relations avec les clients, Caria (née en 1937) de la coordination et Aida (née en 1940) des ventes. A la fin des années 1980, la griffe est devenue synonyme de luxe élitiste et jet-set grâce à ses fourrures et son logo en double F.

    Au sein du climat politiquement correct et anti-bourgeois des années 1990, Fendi replonge vers ses racines et ressort les sacs d'Adèle Fendi. La Baguette est ressuscitée et l'étoile de Fendi remonte au firmament, incarnant la nouvelle folie pour les excès baraques. En 1999, LVMH et Prada rachètent 51% de la griffe, mais LVMH finit par devenir l'unique partenaire en 2001.

    Fendi

    Toutefois, Fendi reste encore une affaire très familiale : son avenir repose sur les épaules de Maria Silvia Venturini Fendi, fille d'Anna Fendi, qui a créé la ligne Fendissime en 1987 et occupe aujourd'hui le poste de directrice du département Style. Karl Lagerfeld, directeur de la création, continue à travailler pour les sœurs comme il l'a toujours fait depuis 1965.

    C'est lui qui a créé le célèbre logo en double F et retravaillé la fourrure, matière Fendi s'il en est. Et la dernière collection hiver 2007-2008 a prouvé que la grande maison italienne n'a pas à défendre sa place au premier rang de la tendance. Fendi reste la référence absolue en terme de fourrures et de cuir… Luxe, opulence et démesure sont les maîtres mots de la collection de Karl Lagerfeld, où le manteau, pièce majeure, est plus opulente que jamais.

    Alexandre Herchcovitch

    "La beauté est quelque chose qui défie l'imagination"

    Alexandre Herchcovitch

    D'origine roumaine et polonaise, Alexandre Herchcovitch est né en 1971 à Sâo Paulo au Brésil. A l'âge de 10 ans, alors qu'il est inscrit à l'école juive orthodoxe de son quartier, il sait déjà qu'il deviendra créateur de mode. En effet, il crée ses propres vêtements et habille souvent sa mère pour ses soirées.

    Une fois diplômé du Santa Marcelina Collège for the Arts de la ville, il présente sa première collection de prêt-à-porter en 1993. Célébré pour son approche unique et originale de la mode, Herchcovitch est le designer brésilien le plus important et le plus reconnu sur la scène internationale.

    Inspiré tant par la politique que l'esthétique, il considère son travail comme de «l'art à porter» et se spécialise dans la création de vêtements inhabituels et expérimentaux pour homme et pour femme. Ses formes sont directionnelles et inventives: à l'automne 1996, il invente le «Skousers», sorte de jupe en laine avec des jambes coupée sur mesure ; toutefois, ses références sont plus souvent issues de l'histoire et du folklore religieux du Brésil.

    Les collections complexes d'Herchcovitch témoignent de sa prédilection pour une forme d'élégance marquée par l'art de la narration propre à son pays. Son premier défilé à l'extérieur du Brésil a lieu en février 1999 lors de la London Fashion Week; depuis, il présente également ses collections à Paris.

    Herchcovitch possède deux boutiques-galeries à Sâo Paulo et, outre la vente de sa propre griffe aux boutiques du monde entier, il travaille en tant que consultant principal pour Zoomp, énorme chaîne de magasins de vêtements qui compte des centaines de points de vente à travers le Brésil.

    Alexandre Herchcovitch

    Lors des derniers défilés new-yorkais, Alexandre Herchcovitch propose des robes de toile fleurie froissée ou des robes soyeuses portées sous petit paletot vert. Il présente des pièces toujours sophistiquées, dans une semaine new-yorkaise de tradition sportswear: manches rajoutées, superpositions ou matières comme pour ces mini-robes façon plastique noir.

    Issey Miyaké

    En 1973, Issey Miyaké est l'un des premiers créateurs japonais à présenter ses collections sur les podiums européens, presque dix ans avant Yohji Yamamoto et Comme des Garçons...

    Issey Miyaké

    Né en 1938 à Hiroshima, Issey Miyaké fait des études de graphisme à la Tama Art University, puis s'installe à Paris en 1964 où il travaille pour Guy Laroche et Hubert de Givenchy. Avant de revenir à Tokyo pour créer sa propre entreprise, Miyaké Design Studio, il fait un détour par New York et travaille pour Geoffrey Beene.

    Chacune de ses expériences a influencé son travail en tant que créateur de mode : Beene par ses formes subtiles, Laroche et Givenchy par leur sens typiquement parisien de la coupe et de la structure.

    Pourtant, les collections de Miyaké proposent quelque chose d'entièrement nouveau. Il est le premier à marier le style japonais à celui de l'Occident : outre son intérêt pour les textures et la teinture des tissus japonais traditionnels (tels que les blouses de fermiers), il reprend également à son compte certaines notions de l'habillement japonais, notamment la taille universelle.

    Issey Miyaké

    Ces idées cadrent bien avec son désir de créer une mode pratique et démocratique, une universalité qui s'exprimera par la suite à travers son choix de mannequins: dans un défilé de 1976, il fait uniquement appel à des filles noires, puis à des octogénaires pour une autre présentation.

    Les créations d'Issey Miyaké sont immédiatement applaudies bien au-delà des cercles de la mode et, en 1986, il entame une collaboration avec le photographe Irving Penn, dont le travail impressionnant traduit parfaitement les idées de Miyaké.

    Outre sa griffe éponyme (conçue par Naoki Takizawa depuis 1999), Issey Miyaké produit également une ligne de vêtements entièrement plissés, Pleats Please, ainsi qu'une collection (conçue avec son assistant Dai Fujiwara) à laquelle il consacre tout son temps, A-POC (A Pièce Of Cloth).

    Dans cette nouvelle technique originale de construction des vêtements, le fil est inséré dans une machine à tricoter qui débite un tube de tissu en 3D doté de lignes de démarcation qui, une fois coupées, permettent de créer une garde-robe complète, des vêtements les plus amples aux simples paires de chaussettes.

    La première présentation d'A-POC a lieu en octobre 1998 sur les podiums parisiens, qui voient défiler 23 mannequins reliés par une même pièce de tissu. Le secret de cette technique est étroitement gardé au studio de création Miyaké.

    Issey Miyaké

    Dernièrement, Issey Miyake et son compatriote Tadao Ando, le célèbre architecte, se sont associés pour offrir à Tokyo un lieu exclusivement consacré au design qui manquait à la mégalopole du monde, berceau de toutes les excentricités stylistiques.

    Roberto Cavalli

    Roberto Cavalli est ce qu’on pourrait appeler un antidépresseur en or 24 carats. Grâce à une utilisation tapageuse et festive des couleurs et des peaux d’animaux, les excès sexuels et baroques de Cavalli font de sa mode la plus explosive qui soit.

    Roberto Cavalli

    Né en 1940 à Florence dans une famille de bohémiens et d’artistes (son grand-père était un célèbre peintre du mouvement toscan Macchiaioli), Cavalli suis des cours à l’Académie d’Art de Florence. Mais c'est surtout la relation entre art et mode qui l’inspire.

    Ses expériences d’imprimés sur tee-shirts lui permettent de commencer à gagner sa vie et finalement, comme il a besoin de plus d’argent, il dépose le brevet d’une technique d’impression sur cuir révolutionnaire qui sera plus tard largement adoptée par l’industrie textile.

    Dans les années 1970, Cavalli devient une célébrité en Italie, ouvre une boutique à St Tropez à la grande époque de Bardot et participe en tant que juge à des événements tels que le concours de Miss Univers.

    Roberto Cavalli

    En fait, il a tellement apprécié Miss Autriche, Eva Düringer, qu’elle a non seulement remporté le titre de Miss Univers, mais qu’elle est également devenue la seconde segnora Cavalli, aujourd’hui son bras droit dans l’atelier de création.

    Depuis son premier défilé en 1972, Roberto Cavalli s’est imposé comme l’un des chouchous des stars du rock et du hip-hop grâce à son glamour « ghetto de luxe » et son chic de play-boy, et ce, malgré la domination du minimalisme et de l’utilitaire pendant les années 1990.

    Roberto Cavalli

    Cavalli continue à présenter ses collections pour femmes et pour hommes pendant la semaine de la mode de Milan, ainsi que sa ligne de « homewear » au salon du meuble de Milan.

    Comme de nombreux autres designers talentueux, Cavalli est sa meilleure publicité : il possède l’un des plus beaux haras de chevaux de course d’Italie, pilote son propre hélicoptère et avait réussi à faire sortir le top model Cindy Crawford de sa retraite pour un défilé extravagant qui avait fait date.

    En 2002, il est élu créateur de l'année par le Fashion Group International. Il profite de cet élan de notoriété pour sortir son premier parfum féminin "Roberto Cavalli for woman". En 2006, il a été un de tout premier a proposer à Kate Moss un contrat, après l’épisode junkie de la top.

    Cacharel : Suzanne Clements et Inacio Ribeiro

    Excentriques et exubérantes, les créations Clements Ribeiro portent un regard irrévérencieux sur l’élégance classique.

    Cacharel

    La Britannique Suzanne Clements et le brésilien Inacio Ribeiro se rencontrent pendant leurs études de mode à Central Saint Martins, dont ils sortent diplômés en 1991 avec les félicitations du jury avant de se marier un an plus tard.

    Après avoir travaillé au Brésil comme consultant en stylisme, le duo Clements Ribeiro revient à Londres et monte sa griffe en 1993. Leur travail est rapidement remarqué pour sa maille méticuleuse en cachemire, ses rayures joyeuses et ses combinaisons de couleurs insolites.

    Leur pull à l’effigie de l’union Jack, porté par Naomi Campbell lors du défilé automne-hiver 1997, symbolise aujourd’hui la « cool Britania ». En mars 1995, Clements Ribeiro présente son premier défilé à Londres.

    Cacharel

    Aujourd’hui, le duo dessine également de la lingerie, des sacs, des chaussures en collaboration avec Manolo Blahnik et des pulls en cachemire pour enfant (la ligne Baby Clements, inspirée par la naissance de leur fils Hector).

    La collection principale de Clements Ribeiro revisite les formes classiques avec sophistication et un humour tranquille à travers une série de détails inattendus : dentelles et laine à paillettes, tissus d’ameublement à motifs floraux, carreaux et tweeds se mélangent et se transforment en déguisements pour adultes.

    Cacharel

    En mai 2000, les membres de Clements Ribeiro sont nommés directeurs artistiques de la collection féminine de Cacharel. En 2001 la marque parisienne leur confie également sa ligne pour enfant. Depuis septembre 2001, Clements Ribeiro présente ses propres collections à Paris.

    Et pour l’hiver 2007, la femme Cacharel portera la taille haute. Le duo de stylistes mixe avec brio les teintes métalliques : bronze, violet, bleu ou gris et les matières brillantes…

    Robe à pois en cellophane, blouse en nylon, tout est dans l’allure, et les grosses chaussettes glissées dans de fins escarpins confèrent à chaque silhouette la touche d’humour discret nécessaire çà l’élégance…





     
     


     

    LES PLUS GRANDS CREATEURS 3

    26/07/2007 22:06



    Alberta Ferretti

    "J'essaie de mettre en valeur la personnalité et l'élégance des femmes"

    Alberta Ferretti est l'une des doyennes de la mode italienne. Impossible de ne pas reconnaître au premier coup d'oeil sa célèbre robe en mousseline de soie perlée, ornée de rubans et de broderies. De plus, Philosophy, collection destinée aux clientes plus jeunes, est l'une des lignes de diffusion qui se vend le mieux actuellement. Alberta Ferretti est donc aussi une femme d'affaires influente : Aeffe, la société qu'elle a fondée en 1980, est aujourd'hui un important groupe de luxe.

    Philosophy di Alberta Ferretti

    Fille de couturière, Alberta Ferretti est née en 1950 à Cattolica au nord de la côte Adriatique. Naturellement inspirée par l'atelier de sa mère, elle se dit aussi influencée par le glamour des films de Fellini tournés dans sa région dans les années 1950. A l'âge de 18 ans, Alberta Ferretti ouvre une boutique dans sa ville natale. En 1974, elle délaisse la vente au profit de la création et lance sa propre griffe.

    Six ans plus tard, elle fonde Aeffe avec son frère Massimo. Pendant les années 1980, Alberta Ferretti impose sa marque de vêtements ravissants et poétiques. Elle fait ses débuts aux défilés de Milan en 1981 avant de lancer la ligne Philosophy di Alberta Ferretti en 1984. En 1994, Aeffe s'installe dans le petit village médiéval de Montegridolfo; à cette époque, le groupe produit également des collections pour Moschino, Gaultier et Narciso Rodriguez.

    Alberta Ferretti

    Aujourd'hui, Aeffe est devenu un acteur incontournable et redoutable sur le marché du luxe, mais l'esthétique Ferretti reste la même, la créatrice tenant toujours à ce que des femmes dessinent pour des femmes. A ses collections de robes vaporeuses, de manteaux de princesse et d'élégantes pièces en maille très jeune fille viennent s'ajouter de nouvelles lignes de lingerie et d'accessoires. En fait, Alberta Ferretti connaît parfaitement ses clientes : féminines et romantiques, ce sont des femmes qui aiment les décorations délicates anciennes et les lignes simples.

    Isabel Marant

    Voilà bientôt 13 ans qu’Isabel Marant a su séduire les femmes (les Parisiennes, les Tokyoïtes, les stars et bien d’autres) en leur proposant une mode différente : décalée mais douce, élégante mais sans chichis… Elle est le trait d’union entre le banal prêt à porter et les pièces haute couture inabordables.

    Isabel Marant

    C’est à quinze ans qu’Isabel Marant reçoit sa première machine à coudre. Il n’en faut pas plus pour que le sens artistique de la jeune fille s’exprime par ce biais. Le but premier d’Isabel est de ne surtout pas ressembler aux filles un peu trop coquettes qu’elle croise à Neuilly. La jeune fille ne rêve que de vêtements masculins et abhorre les froufrous…

    Elle transforme tout ce qui lui tombe sous la main, retravaille des vestes army, chine des vieux tissus, s’amuse et crée librement. Elle portait ce qui lui plaisait, à mille lieues de savoir que ce qu’elle faisait s’apparentait déjà à de la mode ! C’est grâce à un ami, qui lui propose de vendre ses créations aux Halles, que la jeune femme se rend compte que la couture peut être un métier : en un mois elle récolte plus de 6 000 francs (environ 1000 euros).

    Tout cela la fait réfléchir et lui suggère qu’une école de mode après le bac serait une bonne idée. En 1987, elle intègre le studio Berçot. Isabel Marant sait qu’elle a trouvé sa voie. Cette éternelle insatisfaite ne cesse de couper, dessiner et coudre, elle recherche la perfection et son style un peu farfelu plait ! Elle fait ses armes chez Michel Klein. Puis lance une ligne d’accessoires et de bijoux.

    Isabel Marant

    Mais c’est en 1994, qu’elle décide de faire du vêtements et sous son propre nom. « Isabel Marant » est née. Le point de départ de cette marque ? L’envie d’Isabel Marant de pouvoir porter des tenues qui lui plaisent et qu’elle ne trouve pas dans le commerce. Elle veut faire des habits que les femmes comme elle (entendez femme active) aient envie de porter, des vêtements pour lesquels on soit prêt à dépenser un peu d’argent sans pour autant s’affamer pour les 4 ans à venir.

    Et que recherche une femme entre 25 et 35 ans en 1994 ? Des vêtements cosy à la fois pointus et confortables. À l’époque, la mode est ou très travaillée, chic, inaccessible, ou ultra basique, type Agnès b… Isabel Marant voulait être un compromis entre ces deux mouvances. Et c’est le succès : à peine deux ans après la création de sa marque, Isabel Marant reçoit l’Award de la meilleure créatrice de l’année, elle installe son quartier général dans un ancien atelier d’artiste et les boutiques éclosent, rue Charonne pour commencer puis une autre au cœur de St-Germain.

    Loin de se perdre dans les subtilités de la création, la jeune femme garde bien les pieds sur terre. L’une des clefs de sa réussite est sûrement son grand pragmatisme. Elle parvient à coller ses idées aux demandes du marché et s’assure ainsi un bon retour commercial. Elle cultive une approche du vêtement très particulière, elle part de l’idée que toute femme possède un pull, une robe, qui bien qu’un peu passée et défraîchie, leur tient à cœur et qu’elles aiment porter en dépit des modes et des tendances qui passent.

    Isabel Marant

    C’est ça qu’elle désire : retrouver cette familiarité instinctive avec la matière. C’est pourquoi aucune des pièces qui sortent de ses boutiques ne paraît trop neuve, pas d’amidon ou de repassages excessifs, on aime le froissé, le délavé, le vêtement complice. Elle aime la patine que le temps donne aux vêtements, elle fait subir à ses créations de multiples lavages, détends les coutures et s’inspire des danseurs contemporains qui transforment leur costume pour aller vers l’essentiel.

    Si on lui demande quelle est sa couleur préférée, elle dira que c’est plus la non couleur qui l’attire, les gris sourds, les violines passées et parfois les associations inattendues entre des teintes curieuses… Pour ce qui est de la silhouette, elle la préfère faussement masculine, matinée d’une fragile féminité faite de flou et de transparence.

    Elle dit affectionner tout particulièrement les épingles à nourrice qui permettent de tout transformer en un clin d’œil. Depuis 2004, elle dessine également une ligne enfant qui reprend les thèmes qui lui sont chers : patine, délavage, passé et fraîcheur. Sa plus belle récompense ? C’est dans la rue, lorsque son regard se trouve attiré par une femme et qu’elle se rend compte que cette dernière porte ses vêtements…





     
     


     

    LES PLUS GRANDS CREATEURS 4

    26/07/2007 22:31



    Ann Demeulemeester

    « La mode, c’est comme le rock : on doit toujours y trouver un fond de rébellion »

    Ann Demeulemeester

    Inspirée depuis toujours par son amie Patti Smith, poète païenne et princesse punk s’il en est, Ann Demeulemeester est une créatrice qui n’a pas peur d’exprimer ses sentiments. En fait, c’est la raison même de son travail et la raison pour laquelle elle compte aujourd’hui de nombreux fans très fidèles.

    Née en 1959 en Belgique, Ann Demeulemeester étudie la mode à la Royale Académie d’Anvers dont elle sort diplômée en 1981, membre d’une promotion qui sera bientôt connue sous le nom des « Antwerp six ». Elle lance sa propre griffe en 1985 avec son mari Patrick Robyn.

    En 1992, elle présente pour la première fois sa collection pour femme à Paris, puis une collection pour homme en 1996. L’austérité subversive et le romantisme inquiet de ses premières créations, combiné à une finition délibérément brute, la hissent rapidement parmi les stars de la nouvelle vague européenne : les déconstructionnistes.

    Ann Demeulemeester

    Ann Demeulemeester a cependant toujours évité le grand cirque des médias, privilégiant une mode personnelle et émotionnelle. Elle coupe souvent ses vêtements sur elle, car elle s’intéresse autant à la sensation du vêtement sur le corps qu’à son look. Elle ajoute rarement de la couleur à ses créations.

    Le noir et blanc est quasi omniprésent dans ses collections. Elle les traite plus comme des ombres et des volumes et non comme des teintes propres. Le but étant de mettre en avant la personnalité de celle qui portera les vêtements et non de « décorer un mannequin ».

    Elle aime travailler les matières naturelles telles que le cuir, la laine, la flanelle et la fourrure, autant d’étoffes qui mettent en avant le sens du toucher. Au fil des années, ses collections ont subi une évolution constante.

    Elle explore le conflit masculin/féminin en mélangeant perfection de la coupe et superpositions de tissus plus doux, toujours avec une sensualité facile et un esprit très rock and roll. Ann Demeulemeester a ouvert sa propre boutique à Anvers en 1999.

    Elle l’a installé dans un édifice impressionnant datant du 19e siècle, une ancienne école de la marine… Elle avait besoin d’un lieu où elle pourrait créer son propre univers et par la même occasion y faire pénétrer ceux que son travail touche.

    Ann Demeulemeester

    Dans sa dernière collection, la créatrice inclut quelques touches ethniques dans ses looks, tout en subtilité. Les capuches rappellent les saris indiens, les pantalons s’inspirent discrètement des jodhpurs. Un succès. Ses collections se vendent dans plus de 30 pays à travers le monde.

    Martin Margiela

    Martin Margiela est le créateur de mode par excellence et, en l’occurrence, ce banal cliché est tout à fait justifié. Contrairement à tout autre créateur, il produit un travail qui s’apparente à une forme distincte de « métamode » : en effet, ses vêtements parlent avant tout de vêtements. Sa vision particulière et bien définie l’a imposé comme l’un des stylistes les plus influents et les plus iconoclastes qui ont émergé ces 15 dernières années.

    Martin Margiela

    Né en 1959 à Limbourg en Belgique, Margiela étudie à la Royale Académie d’Anvers et fait partie de la première vague de nouveaux talents de la ville. Entre 1984 et 1987, il est assistant de Jean Paul Gaultier ; en 1998, il fonde la maison Martin Margiela à Paris et présente sa première collection pour femme Printemps-Eté la même année.

    Cherchant désespérément à définir la mode de Margiela, avec sa franchise et sa manie du procédé artisanal, la presse baptise ce nouveau style "déconstruction". Évitant le culte de la personnalité qui atteint de nombreux designers, Martin Margiela cherche au contraire à développer un culte de l’impersonnalité en s’affranchissant des conventions de l’industrie de la mode.

    Jamais pris en photo, jamais interviewé en personne (il répond aux questions posées par fax), même la griffe de ses vêtements reste vierge, « 6 » pour les basiques féminins et « 10 » pour les hommes.

    Martin Margiela

    Il est aussi le père du “work in progress”, c'est-à-dire le principe où l’on transforme et ne jette pas.

    Des chaussettes récupérées dans les stocks de l’armée sont décousues et assemblées en pull-over; le pantalon à pinces masculin devient une jupe; une housse d'emballage en plastique se métamorphose en haut porté sur une robe...

    Martin Margiela crée vraiment des vêtements qui parlent d’eux-mêmes et Hermès l’a bien compris : à l’époque où il est de bon ton d’engager des personnalités à la direction de la création, la maison Hermès l’engage en 1997 comme styliste principal de sa ligne Femme, un choix qui s’est avéré depuis très inspiré.

    AMartin Margiela

    En l’an 2000, la première boutique Martin Margiela ouvre ses portes à Tokyo, suivie en 2002 par Bruxelles et Paris. Chacune d’elles présente la gamme complète des produits Margiela, y compris les chaussures, des livres et des objets.

    Juillet 2002 : après le départ de Jenny Meirens, Renzo Rosso, le patron de Diesel, devient actionnaire majoritaire de la Maison Martin Margiela. En 2003, le designer met fin à sa collaboration avec la maison Hermes, et laisse la place à son ancien employeur, JP Gaultier.

    Depuis il mène sa barque et ne cesse de créer et d’innover, ses défilés et les collections dites « artisanales » n’ont jamais démenti son talent et son anti-conformisme.

    Azzedine Alaïa

    Défiant les frontières qui séparent la chair du tissu, les créations « seconde peau » qui distinguent le travail de Azzedine Alaïa lui garantissent une place de choix dans l’Olympe de la Mode.

    Azzedine Alaïa

    Azzedine Alaïa est né en 1940 à Tunis de parents cultivateur de blé. Sa créativité instinctive se nourrit des exemplaires de Vogue d’une amie française de sa mère, qui mentira sur son âge pour le faire entrer à l’école des Beaux Arts de la région.

    Il y étudie la sculpture, discipline dans laquelle il n’excelle pas particulièrement, mais qu’il utilisera à bon escient par la suite. Après avoir repéré une offre d’emploi chez un couturier, la sœur d’Alaïa lui apprend à coudre et il commence à copier les robes haute couture pour ses voisines.

    Peu de temps après il s’installe à Paris pour travailler chez Christian Dior, mais se fait mettre à la porte après cinq jours passés à coudre des étiquettes. Azzedine Alaïa travaille ensuite pour Guy Laroche, chez qui il se forme pendant deux saisons tout en gagnant sa vie en tant qu’intendant de la Marquise de Mazan.

    Azzedine Alaïa

    En 1960, la famille Blegiers embauche Azzedine Alaïa et pendant cinq ans, il est à la fois l’intendant et le couturier de la comtesse et de ses amis, se mêlant à la haute société parisienne, une clientèle qui le suivra lorsqu’il lancera sa propre griffe.

    Dans les années 70, sa première collection de prêt-à-porter pour Charles Jourdan n’est pas bien accueillie, mais les rédacteurs de mode s’intéressent tout de même à l’élégance moderne d’Alaïa, qui finira par définir l’esthétique du « body-consciousness » une décennie plus tard.

    Le succès mondial suit grâce à des expositions, des récompenses, le soutien des plus grands top models et le pouvoir de séduire le public même en dehors du calendrier officiel : Azzedine Alaïa présente ses collections quand ça lui chante, sans se soucier de l’agenda mondial des semaines de la mode, et la presse ne rate pas un seul de ses défilés.

    Azzedine Alaïa

    Il travaille dans un petit atelier derrière le BHV, et y invente des robes couleur de rêve pour les stars, les princesses et les jeunes mariées. Celles qui lui sont fidèles depuis longtemps, savent que loin d’être un vêtement comme les autres, ses robes possèdent le pouvoir quasi surnaturel de sublimer celle qui les porte.

    L'élégance et la classe chez Azzedine Alaia sont toujours deux critères requis, même si l'extravagance intervient de plus en plus. En l’an 2000, Azzedine Alaïa s’associe au groupe Prada.

    La même année, le musée Guggenheim de New York lui consacre une exposition qui confirme son statut d’influence artistique majeure, bien au-delà des cercles de la mode. En 2007, c’est lui qui fut choisi pour relooker le Book, l’incontournable carnet d’adresses de la mode.

    Alexander McQueen

    Karl Lagerfeld a un jour laissé entendre que Lee Alexander Mcqueen serait plus proche du parfum de scandale qui entoure Damien Hirst que de l’esprit de Hubert de Givenchy, maison de haute couture dont McQueen avait repris la direction en 1996. Un commentaire qui résume parfaitement l’essence du style McQueen.

    Alexander McQueen

    Ce styliste au talent évident comprend dès le départ que la mode est un grand théâtre dans lequel il vaut mieux provoquer une réaction plutôt que des applaudissements polis.

    Pourtant, avec aujourd’hui près de 15 ans de métier derrière lui et le soutien du Groupe Gucci, un partenaire qui a su saisir le potentiel de son radicalisme, Alexander McQueen tient finalement ses promesses et développe une marque de luxe mondiale à son propre nom.

    Né en 1969, d’un père chauffeur de taxi dans l’East End, Alexander McQueen commence son apprentissage à 16 ans chez Anderson et Sheppard de Savile Row.

    Alexander McQueen

    Il travaille ensuite comme traceur de patrons chez Roméo Gigli après une expérience chez le costumier de théâtre Angel & Bermans et le styliste Koji Tatsuno basé alors à Milan.

    De retour à Londres, Alexander McQueen sort diplômé de Central Saint Martin School en 1992. Immédiatement qualifié d’enfant terrible par la presse, il se fait remarquer par ses coupes brutales et sévères et ses défilés extravagants.

    Quatre ans plus tard, à l’âge de 26 ans, il remporte le prix de British Designer of the Year, le premier d’une série de trois, mais surtout il est nommé directeur de la création chez Givenchy, où il succède à John Galliano. En décembre 2000, le groupe Gucci acquiert une part majoritaire dans la griffe McQueen, qui quitte Givenchy trois mois plus tard.

    Alexander McQueen

    La collection Automne-Hiver 2002, présentée à la semaine de la mode à Paris avec quelques diversions cinématographiques, semble à l’époque être la plus abouti de ses collections : tweed de tailleur avec lanières de cuir, écolières malicieuses et lycéennes ultra-sexy, une touche de dentelle, corsages et corsets.

    Un fétichisme à la fois romantique et pervers donne le ton de cette collection qui, pour McQueen, est une déclaration d’intention sans retour : il est enfin prêt à vendre. En juillet 2002, il lance une collection Homme « à façon ».

    La même année, il ouvre une boutique éponyme à New York. L’année d’après, c’est à Londres, Milan et Los Angeles que ses boutiques voient le jour. En 2006, il lance une nouvelle ligne plus jeune baptisée McQ-Alexander McQueen.

    Alexander McQueen

    « Je voulais décliner ma griffe en l’adaptant à une clientèle plus jeune et combler le fossé entre deux générations, McQ est moins sophistiquée, plus jeune, plus pointue ».

    « Mais on peut aussi y piocher des pièces assez classiques qui peuvent être portées par des jeunes femmes actives, qui ne sont pas forcément rebelles ! »

    Il aime par ailleurs présenter ses shows dans des lieux insolites comme le cirque d’hiver et cette fois-ci le Zenith plongé dans l'obscurité pour mieux attirer le regard vers une pyramide inversée sur laquelle sont apparus des visages de femmes, un oeil de hibou, des flammes...

    Ambiance sorcellerie, la théâtralisation n’est jamais loin…

    Madeleine Vionnet et Sophia Kokosalaki

    Dans ses collections, la créatrice Sophia Kokosalaki fait sans cesse référence à ses origines. Née à Athènes en 1972, elle grandit dans un univers riche d’histoire et de mythologie, qu’elle continue d’alimenter avec voracité.

    Sophia Kokosalaki

    Après avoir étudié la littérature à l’université d’Athènes, Sophia Kokosalaki suit des cours à la Central Saint Martins, dont elle sort en 1998.

    Depuis, elle puise son inspiration dans toutes sortes de choses, de la culture de la Crète antique aux robes vaporeuses en soie que portait Barbara Streisand pendant ses vacances à Mykonos dans les années 70.

    Maîtrisant parfaitement les tissus, Sophia Kokosalaki démontre un talent artisanal authentique qui apparaît de façon évidente dans son travail, une passion qui lui vient de sa grand-mère, surdouée du macramé.

    Sophia Kokosalaki

    Aujourd’hui Sophia Kokosalaki utilise un large éventail de techniques anciennes telle que les appliqués, les nervures, les ganses, les tresses, les ruchés et les patchwork pour embellir toute sortes de tissus, notamment son cuir et son jersey de soie si caractéristiques.

    C’est en 2006 qu’elle présente pour la première fois son travail durant la semaine des défilés parisiens. Pour cette collection elle avait exploité toutes les possibilités du drapé pour un vestiaire court et fluide, hormis des bustiers nervurés d'aspect rigide.

    Ils s'associaient à un short ou une jupe courte et gonflée comme un bloomer. En dépit de ses nombreuses recherches et de son grand savoir-faire, elle réussit tout de même à conférer une extrême simplicité à ses créations en travaillant par intuition.

    Sophia Kokosalaki

    Ses robes sont si belles, si légères qu’elles en paraîtraient presque perverses : mais Sophia Kokosalaki cherche simplement à créer des vêtements expressifs. En 2004, c’est elle qui s’occupe de la création des costumes pour l’ouverture des JO et notamment de la robe portée par la chanteuse Björk.

    Jouant sur les contrastes entre ombre et lumière, féminin masculin, elle a travaillé comme styliste pour Ruffo Research et en tant que consultante pour Fendi.

    En 2002, elle a dessiné une ligne pour Topshop. Pour le défilé Eté 2007 à Paris, toute la presse anglo-saxone était présente, en dépit de la pièce exigu où s’est déroulé le show, chacun voulait y assister.

    Sophia Kokosalaki

    On peut ainsi mesurer la côte exponentielle d'amour de la créatrice grecque basée à Londres. A l’avant-garde de la mode britannique, elle a été la première créatrice a bénéficier d’une bourse de 10 000 livres de la Britain’s Arts Foundation.

    La grande actualité de la créatrice est la reprise de la direction artistique de la maison de couture de Madeleine Vionnet, qui n’avait plus de section style depuis 1939, date ou Madame Vionnet avait présenté sa dernière collection.

    Qui de mieux placée que Sophia Kokosalaki, spécialisée dans les drapés et autres plissages, pour reprendre le flambeau de cette griffe qui s’était illustrée pour les même techniques savamment maîtrisées ?

     

    Manolo Blahnik

    « Mes chaussures ont quelque chose que les autres n’ont pas : de la personnalité »

    Manolo Blahnik

    Cette affirmation explique peut-être pourquoi son travail exerce un tel pouvoir d’attraction et comment, après plus de 25 ans de carrière, il est devenu le créateur de chaussures le plus célèbre au monde. Né en 1943 aux îles Canaries, Balhnik passe son enfance à confectionner des chaussures en papier alu pour les chats de la maison. Après des études artistiques et de langues à Genève, il s’installe à Paris en 1968, dans l’intention de devenir chef décorateur.

    Lors d’un voyage à New York en 1970, Paloma Picasso lui présente Diana Vreeland, alors rédactrice du Vogue américain, qui le persuade que son talent réside en fait dans la création de chaussures. Un an plus tard, installé à Londres, il commence à dessiner des chaussures pour Ossie Clark.

    Manolo Blahnik

    Midas, une chaîne britannique de magasins de vêtements, lui commande également des modèles et Balhnik se lance pour de bon dans les montagnes russes du succès. En 1973, il ouvre une minuscule boutique à Chelsea; aujourd’hui, il compte plusieurs boutiques à New York, Hong-Kong et aux Philippines, ainsi que des points de ventes dans les grands magasins les plus luxueux du monde. Les créations Manolo Balhnik sont sexy, exclusives et d’une facture exquise : il finalise tous ses modèles à la main tout en remplissant les carnets de commandes de quatre usines italiennes.

    En effet il dessine lui-même chacun des modèles de sa collection. Il sculpte ensuite la forme dans du bois en portant une attention particulière au talon. Il est le seul à détenir le secret d’un «décolleté» de pied ultra-sexy et à pouvoir faire tenir une femme en équilibre parfait sur un talon de 20 cm de hauteur.

    Manolo Blahnik

    Chouchou des célébrités, les « Manolos » sont aujourd’hui connues de tous grâce à la série américaine « Sex and the City ». De John Galliano à Michael Kors, Manolo Balhnik collabore avec de nombreux couturiers.

    Son coup de patte : des mariages de matières et de couleurs inusités sur un talon finement aiguisé. Il accumule les récompenses comme les femmes collectionnent ses chaussures : le monde de la mode lui a décerné plus de 14 distinctions depuis 1987, lorsque le council of Fashion Designers of America lui a pour la première fois remis son special Award…

    Domenico Dolce & Stefano Gabbana

    « La femme Dolce et Gabbana est une femme forte qui se plait et sait qu’elle plait. Une femme cosmopolite qui a fait le tour du monde mais n’oublie pas ses racines. Mère, épouse, maîtresse mais toujours femme à fond. »

    Dolce Gabanna

    Coeur palpitant du style italien, Dolce & Gabbana sont la réponse de la mode au viagra. Le perfectionnisme de Dolce et le cabotinage de Gabbana ont formé une combinaison gagnante, avec un impact durable sur la culture pop grâce à Madonna (ils ont dessiné 1500 costumes pour sa tournée « Girlie Show » de 1993 et conçu son image pour l’album « Music ») et Kylie Minogue (costume de la tournée « Fever » en 2001).

    Domenico Dolce est né en 1958 dans une famille sicilienne; son père, tailleur à Palerme, lui apprend à faire une veste alors qu’il n’a que sept ans. Stefano Gabbana est né en 1962, fils d’ouvrier d’imprimerie milanais.

    Patrie de Dolce et destination de vacance favorite de Gabbana lorsqu’il était enfant, c’est la Sicile qui scelle leur relation dès leur première rencontre, une référence qui transparaît continuellement dans leur esthétique : la fille de famille traditionnelle sicilienne (bas noirs opaques, dentelle noire, jupe de paysanne, frange « châle »), la séductrice latine (corset, talons hauts, sous-vêtements portés en vêtement dessus) et le gangster sicillien (costume mille-raies, coupes élégantes, chapeaux mous).

    Defilé Dolce Gabanna

    Ce sont ces oppositions de masculin et de féminin, de douceur et de dureté, d’innocence et de corruption qui rendent les créations de Dolce & Gabbana si fascinantes du point de vue sexuel. Crée en 1985, la griffe fourmille de clins d’œil aux légendes du cinéma italien telles que Fellini, Visconti, Sophia Loren et Anna Magnani, mettant en scène une histoire d’amour racontée à travers le langage des vêtements.

    Bien que l’empire Dolce & Gabbana comprenne une ligne pour enfants, des maillots de bain, des lunettes, des parfums et des accessoires, 80% du chiffre d’affaires provient de la vente de vêtements (le reste allant aux parfums et aux accessoires). Quand on évoque leurs modèles, influences ? Ils répondent : Armani pour la discipline, Alaïa pour la folie, Chanel pour la couture et Jean-Paul Gaultier pour la créativité.

    Ils ont reçu plusieurs fois le titre de « Designer of the year » attribué par les lecteurs du magazine anglais FHM.

    Defilé Dolce Gabanna

    Aujourd’hui, ils ont 83 points de vente. Séparés en 2004, les deux stylistes continuent de travailler ensemble. Le duo conserve le contrôle de la plupart de ses points de ventes mondiaux et de ses fabricants. Ils sont tout simplement de vrais machos italiens.

    Cette saison, D & G mixe l’ultra féminin et le punk rock, le mélange se fait habilement et évite le total look ou la caricature… Les dentelles et les coupes d’inspirations Rome antique font penser aux années 60 et font référence à la sensualité Italienne, mais les couleurs vives bleu électrique ainsi que l’accessoirisation des tenues (clous,chaînes..) appelle inévitablement l’univers punk.

    Le duo va donc à contre sens de la tendance qui est à l’épure, ils revendiquent une énergie en phase de la faune jet-setteuse et noctambule adepte de la marque.

    « Je veux réintroduire à ma manière la fragilité et l’émotion dans la mode. »

    Alber Elbaz

    Petit dernier de deux sœurs et deux frères, Alber Elbaz est né à Casablanca au Maroc. Il grandit dans la banlieue de Tel Aviv auprès de sa mère, une artiste espagnole, car son père un coiffeur Israélien meurt quand Albert est encore petit.

    Elbaz étudie la mode au Shnekar College of Textile Technology and Fashion de Tel Aviv. Une fois diplômé, il part pour New York, où il sera pendant sept ans le bras droit de Geoffrey Beene, le styliste de la haute société américaine. En Septembre 1996, Elbaz est nommé directeur de la création chez Guy Laroche, pour qui il produit des collections réussies qui revisitent les plus grands succès passés de la maison à travers une approche inédite et pleine de vie.

    Modèle Alber Elbaz

    En 1998, Elbaz devient directeur artistique de la ligne féminine Yves St Laurent Rive Gauche, succédant avec facilité à Mr St Laurent en personne. Bien qu’il parvienne à attirer une clientèle plus jeune - Chloé Sevigny a porté l’une des ses robes aux oscars - Alber Elbaz quitte la maison début 2000 après le rachat de l’entreprise par le groupe Gucci. Ensuite, il travaille quelques mois pour la maison milanaise Krizia où ses collections sont saluées par une critique unanime. En 2001, Elbaz est nommé directeur artistique des collections femmes chez Lanvin.

    Ses créations se distinguent par l’élégance brute et sensuelle qui aujourd’hui est devenu sa signature. Pour sa première collection Lanvin Automne Hiver 2002, il s’inspire en partie du style de la fondatrice Jeanne Lanvin, avec des explosions spontanées de grosses paillettes, de cascades de rubans et de robes-chemisers en clin d’œil à la garçonne des années 20.

    Lanvin

    Réconciliant modernité et féminité, les coupes classiques sont actualisées à travers des ourlets sans finitions et de simples lanières de cuir lacées autour de la taille. Alber semble avoir trouver un lieu, en la maison Lanvin, où il peut laisser éclater son remarquable talent.

    Le magazine Vogue avait soumis le couturier à un petit questionnaire afin de mieux connaître cet homme discret… le voici :

    • Votre accessoire fétiche : Les chaussures.
    • Votre attitude préférée : Allure, Allure, Allure.
    • Votre longueur idéale : La longueur s'établit par rapport aux jambes des femmes, elle ne doit pas être dicté, elle est individuelle. Chacun doit choisir de cacher ou d’exposer.
    • Votre botte secrète : C'est un secret.
    • Votre animal préféré : Le crocodile, un animal rare et cher.
    • Votre recette du bonheur : « To follow my heart. »
    Defilé Alber Elbaz

    Le couturier dit ne pas avoir d’image précise de la femme pour qui il dessine. Au contraire ! Ce qui compte pour lui, c'est de voir ses vêtements portés par des femmes très différentes. Il est persuadé que c'est la femme qui crée son style, et non le vêtement.

    Et à l’idée de créer sa propre maison, le couturier ne semble pas pressé… Il ne ressent pas le besoin de poser à tout prix son nom sur un vêtement. Ce qui lui importe, en revanche, c'est de travailler en toute liberté, sans pression et avec des gens qu'il aime. C'est ça qui lui plaît chez Lanvin : une entreprise ni trop grande ni trop petite. Humaine et à taille humaine.

    Mais où qu’il soit il continuera a créer (car c’est son essence) des petites merveilles qui nous sublime et c'est ça qui compte !





     
     


     

    LES TENDANCES COULEURS 2007-2008

    26/07/2007 20:52

    LES TENDANCES COULEURS 2007-2008


    Souvent l’arrivée de l’automne annonce grisaille et couleurs en berne : notre vestiaire suit une petite cure de desintox’ bien nécessaire après les transgressions stylistiques et extravagances ibiziennes de l’été. Bref, on tente de se refaire une virginité à coup de gris bitume et d’anthracite sérieux. Sauf que cet hiver il faudra trouver autre chose, car les couleurs font de la résistance : le dress code de la saison semble s’être dopé au technicolor…

    Les couleurs flashy

    Si débauche de couleurs il y a, ce n’est pas pour autant que règne l’anarchie. Au contraire, tout semble être maîtrisé au pigment près. Le total look coloré pointe le bout de son nez sur les podiums des griffes luxe. Rien de plus chic donc que d’arborer une allure vitaminée, limite surdosée.

    La couleur en all over est autorisée, à condition qu’elle sublime une coupe travaillée, des matières rich et des accessoires up to date. Exit le look sportswear monochrome, on ose le rose shocking chez Dior, l'élégance racée outremer pour Hermès et le turquoise minimaliste chez Lowe. La couleur cet hiver change de rive et devient synonyme de classe et de sophistication ultime.

    Les couleurs flashy

    Si la couleur est portée en touches, elle devra impérativement s’opposer au noir. Robe sweat-shirt pêche pepsy chez Versace, vert laitue Onassis pour Marni et micro poussin chez DKNY, les teintes flashy gagnent leurs galons de noblesse fashion en faisant du noir leur élément complémentaire. Véronique et Davina sortent peu à peu de l’inconscient collectif et laissent l’apanage du fluo aux nouvelles élégantes vitaminées.

    Le point d’orgue de cette tendance réside dans le décalage : décalage des genres, des règles et des codes. La couleur, auparavant criarde, se trouve assortie au must des attributs du luxe classique : longs gants de cuir, maroquinerie siglée, allure sobre et sans fioritures. Pour notre plus grand plaisir, les stocks de l’avenue Montaigne semblent avoir été tagués par une armée de surligneurs en folies.

    Cette profusion de couleurs risque de rendre l’hiver un peu moins maussade qu’à l’accoutumée… On a vraiment l’impression que les collections de cette saison tentent de définir un nouvel esthétique et font voler en éclats idées reçues et immobilisme créatif. La mode mue et c'est très bien!!!!!!!





     
     

    Début | Page précédente | 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 | Page suivante | Fin
    [ Annuaire | VIP-Site | Charte | Admin | Contact so_fashion ]

    © VIP Blog - Signaler un abus